La police algérienne a agressé, mardi matin, les militants du Syndicat national autonome des travailleurs de l’életricité et du gaz (SNATEG) en utilisant du gel paralysant et ce suite à une protestation organisée devant le ministère du Travail.
Lors d’une communication téléphonique avec Yemina El Maghrawy, présidente de la commission des femmes ouvrières à la Confédération générale des ouvriers de l’Algérie, nous avons appris que la police a attaqué madame El Maghrawy tout en agressant les protestataires qui étaient rassemblés, pacifiquement, devant le siège du ministère. Yemina El Maghrawy a assuré que le secrétaire-général de Syndicat national indépendant, Abdelkader Kawafi, a été électrocuté avant qu’il ne soit arrêté en compagnie de Mohamed Amine Selimani, président de la commission des jeunes au sein de SONELGAZ ; jusqu’à présent, le lieu de détention des deux intéressés demeure inconnu.
De son côté, Raouf Malal, président du Syndicat national des ouvriers de SONELGAZ a expliqué que le rassemblement en question a été décidé après que le ministre du Travail ait tenu un point de presse hier matin où il a annoncé la dissolution du SNATEG tout en présentant de fausses données afin de tromper l’opinion nationale et internationale. Malal a indiqué que le ministère a porté atteinte, par ses pratiques illégales, à l’indépendance syndicale et au droit des ouvriers algériens de fonder leurs syndicats indépendants en toute liberté comme le stipulent les conventions internationales.
L’intéressé a annoncé que les syndicats indépendants vont s’organiser afin de s’opposer à ces violations en réclamant, pour commencer, la libération des syndicalistes détenus tout en continuant le militantisme syndicale de terrain et en portant plainte contre la décision de dissolution provenant de la part du ministre du Travail.
Par ailleurs, des séminaires de formation visant essentiellement les jeunes ouvriers afin de consolider les connaissances de ces derniers en terme d’appartenance et d’adhésion sans compter les lois internationales du travail.
Cette agression brutale à l’encontre des syndicalistes a provoqué, par ailleurs, la révolte ouvrière et syndicale de tous les syndicats indépendants et des différentes composantes de la société civile algérienne qui dénoncent les pratiques oppressives de la police et qui appellent à la libération des détenus.